C’est au Texas que se passe « Song to Song » de Terrence Malick et dans un état proche de l’Ohio que je me suis écroulée devant hier soir. Un épuisement post-insomnie et post-masterclass qui m’a retenue de me lever au bout de 5 minutes pour attraper la télécommande et arrêter ces conneries. Je suis restée, bien m’en a pris.
Alors oui, au fil de ces marivaudages amoureux dans le milieu de la musique – où l’on croise les Red Hot, Iggy Pop, Lykke Li ou Patti Smith – chaque pointure hollywoodienne trouve son emploi le plus évident. Rooney Mara en petite chose maladive, Michael Fassbender en ordure, Ryan Gosling en amant idéal et Cate Blanchett en quadra irradiante. Seule Natalie Portman surprend en cagole torride.
Et oui Malick passe beaucoup de temps à filmer des rideaux, des piscines, des flaques et des branches. Et des gens qui caressent les murs en disant « je ne savais pas que j’avais une âme« .
Mais refuser à ce point le réalisme, la vérité des corps et des coeurs, c’est presque un exploit. Une échappée. Et j’ai pris ces deux heures contemplatives comme telles. Un shoot de romantisme et de beauté profondément connecté aux éléments, à défaut de l’être aux sentiments.
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« Song to song » de Terrence Malick (2017), en ce moment sur Amazon Prime Video