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Workspace (still) in progress

« On fait quoi du vieux meuble hi-fi ? » Après notre homestaging de dimanche dernier, j’avais récupéré ce banc TV Ikea hors d’âge pour le monter dans mon bureau. « J’y caserai les trucs que je mets par terre.»

Finalement, son irruption dans l’antre m’a donné envie de faire place nette. Depuis quelques semaines, j’étais régulièrement tentée de travailler sous la couette, signe qu’il me fallait passer un step.

On est toujours sur de la récup, de la patafix et des cadres qui traînent, mais une énergie nouvelle a rempli ma tanière.

Voilà presque un an que j’y travaille, et ne toujours pas avoir acheté de meubles m’offre ce privilège inattendu : tester quel système fonctionne au long cours pour moi, comprendre de quoi j’ai besoin à quel endroit, ce qu’il est vraiment nécessaire d’avoir sous la main ou pas. Avant de penser déco, me concentrer sur l’ergonomie de ces quelques mètres carrés, aussi longtemps que nécessaire et avec les moyens du bord, des éléments qui nous ont suivi de déménagement en déménagement et que j’ai récupérés au grenier ou ailleurs dans la maison.

J’ai arbitré sur la lumière (deux sources basses et dorées, dans mon dos), déplacé mes petits chariots et me réjouis de pouvoir caser ma grosse clim estivale sous les combles sans que ça ne se voie trop.

J’aime tous ces espaces et questions en suspens qui restent à investir. L’emplacement idéal pour mon tableau Veleda, la tentation d’une commode ou d’une machine à espresso. « Jamais de café dans ton bureau, sinon tu ne feras pas de pause », a averti l’Homme et il a raison. Jusqu’à présent je m’y tiens, descendant régulièrement me dégourdir les jambes jusqu’à la cuisine… ou la buanderie, qui est sur mon chemin.

Une chambre à soi est un tel privilège qu’une fois accessible, elle aurait pu devenir une urgence, un chantier évident, instinctif. Pour moi l’histoire est tout inverse. Un dialogue permanent avec cette pièce (« alors on fait quoi ? ») comme on ferait connaissance, en douceur. Comme on chercherait, ensemble. Je suis dedans et je la rêve encore.

  • Sunny
    18 novembre 2021

    Ton fauteuil blanc est super ! Je chamboule tout depuis hier après-midi pour créer un nouvel espace, en vérité ma table pour dessiner et peindre. Où tous mes pinceaux, feutres, encres auront leur place et n’en bougeront plus. Le bureau aussi aura son endroit. Avoir une chambre à soi est un privilège, une nécessité. Créer son antre et ouvrir les vannes de son imaginaire ! Voguer enfin.

    • balibulle
      Sunny
      18 novembre 2021

      Non mais qu’est-ce qui nous arrive cette semaine ? Et ton tabouret de jardinier ? Tu le gardes au moins en trophée. Bon chamboulement !

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