Category

Écrire

/

Le compte est bon

Je l’ai retrouvé hier par hasard, en mettant de l’ordre dans mes archives. C'est avec ce mail que j'ai organisé mon pot de départ au Parisien, en novembre 2018..600 caractères pour dire un parcours, une humeur, l'image que les autres rubriques avaient de la nôtre, la camaraderie transcendant les spécialités, la gratitude mélancolique des adieux..La presse quotidienne m'aura donné le goût des textes courts. Mariant la recherche du détail à celle des ellipses....Lire les réactions à ce billet sur Instagram https://www.instagram.com/p/CWaDIDn[...]

/

Que nous enseignent vraiment nos vêtements moulants ?

. Quel est le point commun entre les t-shirts LC Waïkiki, les filles en La City, les fringues de grossesse, le 501 de mon adolescence, « House of Cards », « The Killing » et le yoga ? Ma nouvelle chronique pour ELLE.fr..Interroger ses vêtements moulants, c'est remonter le fil de sa biographie vestimentaire. Pour moi autant que pour Lucile Mésange, qui a accepté de me raconter plus en détails son aversion pour les fringues ajustées, malgré sa taille de guêpe.. Rendez-vous sur ELLE.fr pour lire l’intégralité d[...]

/

Mon visiteur du soir

En ce moment, je dors moyen. Genre, moyen moyen. Parfois, dans ce long et interminable couloir vers le sommeil, j'invite David Lopez. J'ai mis un temps infini à pénétrer son "Fief", couronné par le Prix du Livre Inter en 2018, et que je me suis offert au format audio.Il y parle de boxe, de désoeuvrement, de ces zones blanches entre ville et campagne, où l’on ne rêve pas beaucoup mais où l’on baisse rarement la garde. De ces banlieusards qui ne sont ni des bourgeois ni des lascars. Quelque chose entre les deux, qui ne compte pas pour grand monde, et qu[...]

/

Violence de la vie conjugale

Jamais autant parlé devant une série. Jamais autant appuyé sur pause, eu besoin de commenter, décortiquer, exorciser ce que je voyais. Ce qu’on voyait. Je l’ai regardée avec l’Homme, on vient de fêter nos 14 ans.Comme « Les Noces Rebelles » ou « Blue Valentine », « Scenes of a marriage » dit ce fossé immense qu’il y a entre aimer quelqu’un et être en couple.Cette solitude infinie des caps qu’on ne franchit pas ensemble et qu’on tait pour protéger l’autre.Ce moment où il faut parler, mais où les mots font encore plus[...]

/

Puisqu’il faut choisir…

Quand votre placard déborde, la carte du restaurant aussi, les rayons du supermarché encore plus, quand vous hésitez entre Facebook et Linkedin, Netflix et un livre, la clarté du blanc ou la créativité de la couleur, quand vous balancez entre le choix audacieux et le choix safe, quand vous ne savez plus ce qu'est le choix audacieux ni le choix safe..Quand vous vous sentez tiraillé.e, frustré.e, écoeuré.e par votre propre irrésolution, et intranquille même après avoir arbitré, ce n'est pas tant la peur de manquer ou un signe de faiblesse morale. C'es[...]

/

Gagnez votre coaching « Mon dressing code »

"Tu voudrais pas faire gagner un coaching Dressing Code à une de tes lectrices ?" Deux ans que les Éditions Leduc me soufflent cette idée, deux ans que j'hésitais..Refaire le monde et notre penderie ensemble, j'en ai l'habitude depuis si longtemps, sur le blog, Instagram, en DM, par mail, via mon livre ou ELLE.fr. Je proposais, vous preniez. Vous questionniez, je répondais. On faisait ça de manière informelle et ponctuelle. Je ne savais pas du tout si j'étais câblée pour entreprendre un échange plus approfondi, gérer l'intimité d'un accompagnement pe[...]

/

Ne plus tirer la couverture à soi

« Vous êtes sûrs que vous ne voulez pas garder la couverture originale ? Celle avec ma photo ? Sûrs de sûrs ? ».Ce fut niet, nein, un non définitif.Fini l’ego trip sur la couverture poche de mon « Dressing Code », qui paraît le 12 octobre aux éditions Leduc. Autre format, autre charte graphique, autres typos, autres codes. Et au milieu de tout ça, une illustration qui ne serait pas sur mesure..Et puis cet été, alors qu’on scrollait des visuels dans tous les sens, tomber sur cette image-là. Et dans cette multitude de femmes qui m’attirait[...]

/

Le cahier de latin

Dans "L'affaire Margot" de Sanaë Lemoine, un des personnages vit une humiliation profonde lorsqu'en classe, un professeur lui reproche de copier l'écriture d'une camarade, la forme de ses lettres, leur emprise sur le papier..J'ai repensé à ce passage en tombant sur ce cahier de latin, 3 jours plus tard, chez mes parents. Dans ma chambre de jeune fille restée intacte à l'étage, et que je me promets de vider depuis 10 ans..Rien ne m'était familier. Ni le cahier lui-même (un vieux Clairefontaine vert pomme) ni mon écriture..Mon nom et celui de mon collège[...]

/

Démon et merveille

Trouver les mots justes ce n’est pas se mettre en quête du vocabulaire le plus sophistiqué, des tournures les plus élégantes. Quand je cherche les miens, et que j’aide mes élèves à trouver les leurs, j’insiste particulièrement - cela fait l’objet d’un exercice dédié dans mon atelier - sur la vitalité qu’amène la langue orale à un texte. Parce qu’elle nous connecte au vivant, au son, à la langue d’une région, d’un métier, d’un milieu, d’une classe sociale. Pour écrire ce roman d’une violence inouïe, le chroniqueur judic[...]

/

La Catalogne, épisode 2

"On va prendre cher avec les voisins : il est 16h, ils passent à table."  "Ils doivent tourner une émission de téléréalité." "Ah ben c'était 45 kilos max." "Il a déjà pété la bouée ?!" "Nan, j’ai posé la carte en premier." "Mauvaise foi, mauvais goût." "Mais quel tricheur, putain.” "Un Magnum ?" “NE ME TOUCHE PAS." "Les bergers allemands d'à côté m’ont repérée dès ma première lessive." "C'est à vous la boîte à musique ?" "On l'a trouvée au pied de notre lit, elle n'était pas là hier." "C�[...]

/

Partenaires particuliers

Ils rentrent d’une avant-première. Son film à lui, sa vie à elle. Pendant qu’elle fait cuire une plâtrée de pâtes en silence, il se gargarise des louanges enfin reçues, tout en méprisant ceux qui les lui ont adressées, et ce prisme racial qu'ils veulent lui apposer. Au début elle laisse dire, fume, fragile, appelant les regards dans sa robe pailletée. Et lorsqu’il célèbre sa beauté et entend fêter son triomphe avec elle, cette muse qu’il a oublié de remercier dans son discours, elle explose.« Ce n’est pas une histoire d’amour&nbs[...]

/

Corde sensible

La femme m’interroge, m’effraie parfois. L’œuvre me bluffe et me cueille à chaque fois. J’ai vu et aimé l’intégralité des films de Maïwenn, « ADN » n’y fait pas exception. Par quel miracle une cinéaste parvient-elle à sonner vrai instantanément, du rire aux larmes, quelles que soient les outrances de ses protagonistes et de ses situations ?Oui dans « ADN », histoire d’une famille dysfonctionnelle qui implose après un deuil, tout le monde est trop beau et probablement trop barré pour être vrai. Et je trouverai toujours ça étrange,[...]

/

Les Alpilles

"Cette maison me donne envie de faire du Botox.""Y’a des placards partout c’est génial.""Ça, ce sera le cimetière des cigales.""Moi je veux rester ici toute la vie.""Vous m’avez entendue hurler ?""Le robot est passé entre mes jambes au moment où je regardais la libellule.""Tu parles, à 7h30 elles étaient réveillées.""Les seuls connards sans masques sur le parking, c'était nous.""Le poissonnier, il se touche sur les huîtres.""Qu’est-ce que c’est ma chérie ? Un fantôme ?""Nan c’est toi.""Putain mais y’a tout qui sonne dans cette baraque."[...]

/

True romance

C'est au Texas que se passe "Song to Song" de Terrence Malick et dans un état proche de l'Ohio que je me suis écroulée devant hier soir. Un épuisement post-insomnie et post-masterclass qui m'a retenue de me lever au bout de 5 minutes pour attraper la télécommande et arrêter ces conneries. Je suis restée, bien m'en a pris.Alors oui, au fil de ces marivaudages amoureux dans le milieu de la musique - où l'on croise les Red Hot, Iggy Pop, Lykke Li ou Patti Smith - chaque pointure hollywoodienne trouve son emploi le plus évident. Rooney Mara en petite chose[...]