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Ne plus tirer la couverture à soi

« Vous êtes sûrs que vous ne voulez pas garder la couverture originale ? Celle avec ma photo ? Sûrs de sûrs ? ».Ce fut niet, nein, un non définitif.Fini l’ego trip sur la couverture poche de mon « Dressing Code », qui paraît le 12 octobre aux éditions Leduc. Autre format, autre charte graphique, autres typos, autres codes. Et au milieu de tout ça, une illustration qui ne serait pas sur mesure..Et puis cet été, alors qu’on scrollait des visuels dans tous les sens, tomber sur cette image-là. Et dans cette multitude de femmes qui m’attirait[...]

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Le cahier de latin

Dans "L'affaire Margot" de Sanaë Lemoine, un des personnages vit une humiliation profonde lorsqu'en classe, un professeur lui reproche de copier l'écriture d'une camarade, la forme de ses lettres, leur emprise sur le papier..J'ai repensé à ce passage en tombant sur ce cahier de latin, 3 jours plus tard, chez mes parents. Dans ma chambre de jeune fille restée intacte à l'étage, et que je me promets de vider depuis 10 ans..Rien ne m'était familier. Ni le cahier lui-même (un vieux Clairefontaine vert pomme) ni mon écriture..Mon nom et celui de mon collège[...]

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La citadelle

"Le Dressing Code" a longtemps été le prolongement de mon blog. Mais depuis un mois, l'incendie d'OVH et la disparition de mes archives, tout a changé. Ce livre, paru en 2019, est devenu mon blog à part entière. La somme et la synergie de mes expérimentations vestimentaires, de nos échanges, et de ce cheminement que je n'aurais jamais imaginé en ouvrant ma page sur Canalblog en 2006 : passer de la surconsommation au désencombrement. Sans cocher la case "minimalisme" au passage, sans renoncer à tout ce qui est moi : les imprimés, le mix & match, le[...]

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Se délester

C'est une petite phrase lâchée l'air de rien par un parent, un prof, un supérieur hiérarchique. Une petite tape sur la main, eh oh, faudrait pas se prendre pour un écrivain. Un ricanement qui résonne encore cinq ans, dix ans, vingt ans après. Une fraction de seconde pour eux, une éternité pour vous, qui a suffi à vous éteindre, vous verrouiller.C'est aussi pour ces secondes-là, ces phrases-là, ces croyances-là que j'ai eu envie de lancer la masterclass TROUVER LES MOTS JUSTES, destinée à toutes les plumes. 3 heures pour se délester, enfin, de ces[...]

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Trouver les mots justes

Combien de fois la recherche du mot juste vous a-t-elle tenaillé ? Êtes-vous écrivain pour autant ? Nous écrivons tous et de plus en plus. À titre professionnel ou personnel, public ou privé. Pour verbaliser un ressenti ou un raisonnement, défendre un point de vue ou un projet, préparer une prise de parole ou mettre en forme un témoignage. Et dans un magma de pensées, d’images et d’émotions plus ou moins confuses, quel soulagement de le saisir, ce fil d’Ariane des mots.On le saisit mais humblement, comme un heureux accident.Comme si cultiver dava[...]

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Derrière le casque

On avait fini la séance photo de Valentin, celle où il pose à visage découvert, en tenue de feu, casque à la main.C’était fin janvier, à la caserne de Meaux. On s’était installés dans leur salle de formation, repoussant toutes les tables et ces masques en caoutchouc flippants avec lesquels ils enseignent les gestes de premier secours.On n’avait pas encore la couverture du livre. L’image symbolisant ces 62 hommes et femmes qui nous ont fait confiance, parlé à coeur ouvert, raconté ce que les pompiers ne racontent jamais.Valentin était enc[...]

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« Le Dressing Code »

Composée uniquement d’archives, cette couverture est mon histoire.Elle me montre plus mince, très enceinte, et entre deux.Elle mélange des vêtements jetés, vendus, gardés, perdus et retrouvés.Elle raconte le corps et ce que l’on met dessus.La vie vestimentaire et la vie tout court.Elle matérialise un déclic, puis un parcours..Clarifier mon dressing, j’en ai eu envie comme beaucoup d’autres avant moi. Posséder moins et acheter mieux m’ont moins semblé des fins en soi, que des étapes vers mon véritable objectif : utiliser (enfin) la totalité[...]

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Écrire face à la mer

« Écrire face à la mer ». C’était l’idée romanesque que je me faisais d’une « retraite d’écriture », plus solitaire que celle de « Tamara Drewe ». Même si je ne détesterais pas croiser dans mon hôtel quelques auteurs échevelés au front soucieux. Pour moi qui ai été habituée à écrire face à tout (un stade en liesse, des toilettes, David Guetta), quelle nécessité d’aller écrire face à la mer ? C’était un si vieux fantasme. D’abord caressé secrètement. Puis dégainé comme on[...]