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journalisme

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Le compte est bon

Je l’ai retrouvé hier par hasard, en mettant de l’ordre dans mes archives. C'est avec ce mail que j'ai organisé mon pot de départ au Parisien, en novembre 2018..600 caractères pour dire un parcours, une humeur, l'image que les autres rubriques avaient de la nôtre, la camaraderie transcendant les spécialités, la gratitude mélancolique des adieux..La presse quotidienne m'aura donné le goût des textes courts. Mariant la recherche du détail à celle des ellipses....Lire les réactions à ce billet sur Instagram https://www.instagram.com/p/CWaDIDn[...]

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Que nous enseignent vraiment nos vêtements moulants ?

. Quel est le point commun entre les t-shirts LC Waïkiki, les filles en La City, les fringues de grossesse, le 501 de mon adolescence, « House of Cards », « The Killing » et le yoga ? Ma nouvelle chronique pour ELLE.fr..Interroger ses vêtements moulants, c'est remonter le fil de sa biographie vestimentaire. Pour moi autant que pour Lucile Mésange, qui a accepté de me raconter plus en détails son aversion pour les fringues ajustées, malgré sa taille de guêpe.. Rendez-vous sur ELLE.fr pour lire l’intégralité d[...]

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Puisqu’il faut choisir…

Quand votre placard déborde, la carte du restaurant aussi, les rayons du supermarché encore plus, quand vous hésitez entre Facebook et Linkedin, Netflix et un livre, la clarté du blanc ou la créativité de la couleur, quand vous balancez entre le choix audacieux et le choix safe, quand vous ne savez plus ce qu'est le choix audacieux ni le choix safe..Quand vous vous sentez tiraillé.e, frustré.e, écoeuré.e par votre propre irrésolution, et intranquille même après avoir arbitré, ce n'est pas tant la peur de manquer ou un signe de faiblesse morale. C'es[...]

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Le rideau rouge

Vendredi soir j’assistais, assise entre mes soeurs, au one-man-show du fabuleux Thomas Poitevin qui a démarré sa tournée près de chez nous, quand l’anxiété m'a rattrapée d'un coup. Cette tension sourde que je connais si bien. Celle du rideau rouge qui s’ouvre sur vous, d’une audience qui vous dévore des yeux et d’une performance que vous avez ciselée au mot près, en espérant la délivrer au mieux..« Faire relâche » disent les comédiens, quand ils sont entre deux représentations. La masterclass de jeudi était derrière moi, celle de[...]

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Le cahier de latin

Dans "L'affaire Margot" de Sanaë Lemoine, un des personnages vit une humiliation profonde lorsqu'en classe, un professeur lui reproche de copier l'écriture d'une camarade, la forme de ses lettres, leur emprise sur le papier..J'ai repensé à ce passage en tombant sur ce cahier de latin, 3 jours plus tard, chez mes parents. Dans ma chambre de jeune fille restée intacte à l'étage, et que je me promets de vider depuis 10 ans..Rien ne m'était familier. Ni le cahier lui-même (un vieux Clairefontaine vert pomme) ni mon écriture..Mon nom et celui de mon collège[...]

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Se délester

C'est une petite phrase lâchée l'air de rien par un parent, un prof, un supérieur hiérarchique. Une petite tape sur la main, eh oh, faudrait pas se prendre pour un écrivain. Un ricanement qui résonne encore cinq ans, dix ans, vingt ans après. Une fraction de seconde pour eux, une éternité pour vous, qui a suffi à vous éteindre, vous verrouiller.C'est aussi pour ces secondes-là, ces phrases-là, ces croyances-là que j'ai eu envie de lancer la masterclass TROUVER LES MOTS JUSTES, destinée à toutes les plumes. 3 heures pour se délester, enfin, de ces[...]

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Un antre d’écriture

Rien qu’à la 1ère question, « quel type de parquet tu veux ? », j’étais déjà perdue. Aménager une partie du grenier pour en faire mon repaire, ma tanière d’auteur/tuteur d’écriture… Je n’avais pas osé en rêver, c’est une idée de l’Homme. Et dans un monde idéal, j’aurais préparé ça avec une tonne d’images et de repérages….En vrai, le chantier commence lundi, et je n’ai pas le début d’une piste. Des fantasmes ? Oui. La patience de les confronter à la réalité et à un budget : nettement moins. Ça en dit long sur moi[...]

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Trouver les mots justes

Combien de fois la recherche du mot juste vous a-t-elle tenaillé ? Êtes-vous écrivain pour autant ? Nous écrivons tous et de plus en plus. À titre professionnel ou personnel, public ou privé. Pour verbaliser un ressenti ou un raisonnement, défendre un point de vue ou un projet, préparer une prise de parole ou mettre en forme un témoignage. Et dans un magma de pensées, d’images et d’émotions plus ou moins confuses, quel soulagement de le saisir, ce fil d’Ariane des mots.On le saisit mais humblement, comme un heureux accident.Comme si cultiver dava[...]

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Le bon endroit

Il y a vingt ans paraissait mon tout premier article, ce portrait d’Anna Kournikova pour France-Soir.Il y a trois semaines paraissait mon 3ème livre, Il était une fois les pompiers. Cette année, je ne fête pas que mes 40 ans, je fête aussi mes 20 ans d’écriture. J’ai officiellement passé la moitié de ma vie à exercer ce métier, à en tirer des enseignements. Et pour moi qui suis si peu attachée aux dates, ce cap résonne puissamment. J’en ai ressenti les premiers effets l’an dernier, après un rendez-vous manqué avec une école de jo[...]

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L’exo-squelette

Quand j’ai commencé à travailler au Parisien, j’habitais encore chez mes parents, je n’avais jamais vu un concert de ma vie et j’étais pétrifiée à l’idée de passer un coup de fil.J’avais 23 ans et je n’étais pas adulte une seconde. Ce journal a pris en moi toute la place disponible, devenant plus qu’un travail : un exo-squelette. M’offrant une culture, une structure, un réseau, enfonçant les portes pour moi, me précédant à chaque pas. Pour lui, j’ai pris des avions, des trains, des motos, des hélicoptères et des bateaux.[...]

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Le pot de départ

Qu’est-ce qui nous lie à nos collègues de travail ?  Ces gens que l’on n’a pas choisis, avec qui on partage notre territoire et nos affects, les bons et les mauvais jours, les succès et les revers. Et qui finissent par nous percer à jour, parfois mieux que nos « proches ». On a beau porter le masque du travail, on est vu dans sa pure vérité.Nos manies, nos lubies, ces réactions et attitudes qui nous échappent, qui ne sont pas tamisées par le filtre de l’amitié ou la place, bien assignée, que l’on occupe dans sa famille.[...]